Entretien avec José “Pepe” Mujica, “un drôle de vieux bonhomme”
Décédé le 13 mai 2025 à 89 ans, José Mujica a gouverné l’Uruguay entre 2010 et 2015. Le “président philosophe” était devenu l’une des voix les plus influentes d’Amérique latine, cherchant la voie d’une société meilleure, plus simple, et moins dépendante de la richesse. En août 2024, le “New York Times” l’avait rencontré dans sa modeste maison de Montevideo.
[Cet article a été publié pour la première fois sur notre site le 1er septembre 2024, et republié le 14 mai 2025 après l’annonce du décès de José “Pepe” Mujica]
Il y a une dizaine d’années, José Mujica a un temps été la coqueluche de la planète. Président de l’Uruguay de 2010 à 2015, cet homme franc du collier avait refusé de s’installer dans le palais présidentiel, préférant sa petite maison au toit de zinc, où il vivait avec sa femme et sa chienne à trois pattes.
De discours prononcés devant les grands de ce monde aux entretiens avec la presse étrangère, en passant par des documentaires sur Netflix, Pepe Mujica, comme on l’appelle plus souvent, a partagé d’innombrables anecdotes de sa vie, dignes d’un scénario de film.
Membre de la guérilla de gauche [des Tupamaros], il a braqué des banques – sous la dictature, entre 1973 et 1985. Il a survécu à quinze années de prison, notamment grâce à la grenouille dont il s’est fait une amie alors qu’il était (littéralement) au trou. Il a contribué à faire de son petit pays d’Amérique du Sud l’une des démocraties les plus saines et les plus tolérantes de la planète.
Mais la postérité de José Mujica ira au-delà de cette vie à la fois modeste et haute en couleur. Sa philosophie de la simplici

Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 prix Pulitzer et plus de 11 millions d’abonnés au total à la fin de l’année 2024, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 10 millions d’abonnés à la fin de 2024, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.
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